Une nouvelle génération de satellites météorologiques polaires se profile : Metop Seconde Génération A1

Dans la matinée du mercredi 13 août, le premier satellite d’une nouvelle génération de satellites météorologiques polaires sera lancé depuis le centre spatial européen de Kourou, en Guyane française.

Ces satellites font partie du programme EUMETSAT Polar System – Second Generation, composé de trois paires successives de satellites Metop qui opéreront ensemble en orbite polaire héliosynchrone à une altitude de 823 à 848 km. Le satellite Metop-SGA1 sera le premier à être lancé en 2025, suivi de son « satellite complémentaire », Metop-SGB1, un an plus tard.

Les phénomènes météorologiques extrêmes ont coûté à l’Europe des centaines de milliards d’euros et des dizaines de milliers de vies humaines au cours des 40 dernières années. Le lancement de Metop-SGA1 constitue une avancée majeure pour fournir aux services météorologiques nationaux de meilleurs outils pour sauver des vies, protéger les biens et renforcer la résilience face à la crise climatique.

Les satellites de la série Metop Seconde Génération continueront à jouer un rôle central en tant que principale source d’observations météorologiques pour les prévisions allant de 12 heures à 10 jours, et ce jusqu’au milieu des années 2040. Ils assureront la continuité des séries Metop de première génération (Metop-A/B/C), qui ont alimenté sans interruption nos modèles météorologiques depuis 2006.

« Ces données sont tout simplement indispensables et ont contribué de manière significative à l’amélioration de nos modèles météorologiques ces dernières années. Cette nouvelle génération de données à plus haute résolution permettra d’améliorer encore nos modèles de prévision », explique le professeur Andy Delcloo de l'IRM.

Les satellites Metop-SG fourniront non seulement des observations plus détaillées pour les modèles de prévision numérique, mais aussi des données essentielles pour le nowcasting (prévisions jusqu’à six heures à l’avance), notamment aux latitudes nordiques où les données issues des satellites géostationnaires sont plus rares. En outre, ces satellites fourniront des données importantes pour la surveillance de la composition de l’atmosphère, des océans, de la surface terrestre et du climat.

Un satellite : six missions complémentaires

Le satellite Metop-SGA1 assurera au total six missions d'observation et d’imagerie atmosphérique. Il est équipé des instruments suivants :

  • IASI-NG (Interféromètre sondeur atmosphérique infrarouge – Nouvelle Génération)

  • METimage (un imageur visuel et infrarouge)

  • MWS (Micro-onde sondeur)

  • Radio Occultation Sounder

  • 3MI (Imageur multi-vues, multi-canaux, multi-polarisation) – un tout nouvel instrument conçu pour cartographier en détail les aérosols et les propriétés des nuages

  • UVNS (Sentinel 5) – Sondeur ultraviolet, visible, proche infrarouge et infrarouge à ondes courtes : fournira des observations détaillées sur la composition de l’atmosphère en synergie avec les autres instruments du satellite.

L’Institut royal météorologique de Belgique (IRM) est impliqué dans la validation de plusieurs produits dans le cadre du projet AC SAF d’EUMETSAT, au sein de l’équipe ACM². Il s'agit des instruments IASI-NG, 3MI et Sentinel 5 UVNS. La mission Sentinel-5 fait partie de Copernicus, le programme européen d’observation de la Terre.

Le lancement de cette nouvelle génération de satellites est le fruit de nombreuses années de collaboration entre EUMETSAT, l’Agence spatiale européenne (ESA), l’Union européenne, le CNES (agence spatiale française), le DLR (agence spatiale allemande), Airbus, Thales Alenia Space et de nombreux autres partenaires.

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