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Un système de management environnemental à l’IRM, une évidence mais par quel bout commencer ?
Cela n’a pu échapper à l’attention de personne, les tempêtes, les épisodes neigeux, les vagues de chaleur et les épisodes de sécheresse menacent de manière de plus en plus régulière certaines parties du monde. Ces événements météorologiques ont des impacts humains et financiers indéniables.
La mission officielle de l’IRM est centrée sur la réalisation et la diffusion de prévisions météorologiques vers la population et les autorités ainsi que le lancement d’avertissements en cas de phénomènes pouvant causer des dégâts. Ces prévisions tant à court terme, « quel temps fera-t-il demain ? », qu’à long terme, « quels sont les scénarios climatiques pour la Belgique ? » reposent sur une expertise scientifique développée au sein même de l’IRM. L’IRM travaille en effet à fournir l’information la plus pointue possible pour permettre à tout un chacun de prendre la décision la plus judicieuse en intégrant la dimension météorologique et climatique.
Tout naturellement s’est posée la question de savoir comment l’Institut lui-même intègre ces informations liées aux changements climatiques qu’il constate.
Depuis maintenant une dizaine d’année, un groupe de personnes volontaires réuni en un Eco-team est actif au sein de l’IRM. Sous leur impulsion, des projets très concrets ont été initiés tels que la mise en place d’un parterre fleuri, l’abandon avant l’interdiction légale de l’usage généralisé des herbicides dans le jardin, la prise de photographies thermiques des bâtiments et bien d’autres petites actions.
Fort des résultats engrangés, l’Eco-team propose en 2011 d’obtenir la reconnaissance environnementale de la région de Bruxelles Capital en devenant une entreprise Eco-dynamique. Cet objectif fut atteint en 2014 avec l’obtention du label 1*. La direction souhaitant capitaliser sur cette reconnaissance et institutionnaliser la démarche prit la décision, en 2014, de mettre en place un système de management environnemental selon le règlement EMAS.
Cette année 2018 voit donc s’achever le premier cycle de 3 ans d’enregistrement du système EMAS. Que de chemin parcouru suite à l’intégration de la dimension environnementale dans le quotidien de l’Institut. Satisfaire aux exigences du règlement (CE) no 1221/2009 de la Commission Européenne ne fut pas chose aisée et après des débuts difficiles la dernière vérification a montré que l’IRM est bien sur la voie de l’amélioration continue.
Concrètement depuis 3 ans une série de 12 indicateurs liés à nos impacts environnementaux directs sont suivis. Les données détaillées de ces derniers sont publiées chaque année dans la déclaration environnementale qui se trouve sur le site de l’IRM tout autant que la politique environnementale.
En résumé sur la période de 3 ans et suite aux actions entreprises, les résultats atteints ont été les suivants :
• Une diminution de 27% de la consommation de papier,
• Une réduction de 5,36% de notre consommation de mazout normalisée càd nettoyée des impacts climatiques,
• Au niveau de la consommation électrique, la diminution est de 6,7% globalement en sachant que nous faisons usage d’un super calculateur assez énergivore pour faire tourner les modèles prévisionnels et des recherches scientifiques
• La consommation d’eau est tombée à 7 m³ par équivalent temps plein par an soit une diminution de 49% mais en 2015, année de référence, nous avions détecté une grosse fuite.
En complément de ces succès engrangés, l’IRM se veut en phase avec la notion de développement durable au travers de ses achats qui intègrent dans la mesure du possible une dimension environnementale. Il porte par ailleurs une attention particulière à la préservation de la biodiversité sur son site.
En parallèle à ces impacts directes, l’Institut, de par sa mission officielle, met également à disposition des utilisateurs une information qui permettra une prise de décision intégrant la composante météorologique et climatique.
Sur la même ligne, dans le domaine de la santé, de la mobilité mais aussi dans les secteurs de la construction, des loisirs, agricole, de la gestion des infrastructures, la météorologie et le climat impactent de plus en plus la nature même des activités. C’est ainsi que de nombreux acteurs commencent à intégrer les variables météorologiques et climatiques dans leur prise de décision.
En ce début de 2ième cycle, l’IRM continuera à travailler sur ses impacts environnementaux directes mais plus important, consciente de l’importance de la qualité de l’information comme contribution indirecte à la réduction des impacts environnementaux, l’IRM a décidé de compléter son système de management environnemental par un système de management de la qualité.
Ce système permettra de consolider la modeste contribution de notre Institut au développement durable en Belgique. Cette dernière se jouera à deux niveaux. D’abord, les prévisions à court et moyen termes permettent à d’autres acteurs de limiter leurs impacts, ensuite à plus long terme, le développement de scénarios climatiques ainsi qu’une meilleure compréhension des phénomènes climatiques offrira des balises aux autorités et aux secteurs économiques climato-sensibles. A titre d’exemple l'IRM s’est vu confier récemment, l’aspect climatique dans deux projets qui visent à développer un modèle d'utilisation efficace et renouvelable de l'énergie en Belgique.
Cette approche d’amélioration continue s’intègre parfaitement dans une vision stratégique plus globale et à long terme où l’IRM joue le rôle de centre climat pour la Belgique.