Les travaux de Karen De Causmaecker sur les incendies de forêt ont remporté le deuxième prix dans la catégorie "Early Career Award" à la conférence ITM (International Technical Meeting on Air Pollution Modelling and its Applications). Dans une présentation intitulée "Wildfire emissions and atmospheric dispersion", elle a présenté le travail qu'elle a effectué en collaboration avec deux collègues du groupe "Dispersion et composition de l'atmosphère" de l'IRM, Alexander Mangold et Andy Delcloo.
La conférence de l'ITM de cette année a été organisée à la fois physiquement et en ligne à l'Université polytechnique de Catalogne (Universitat Politècnica de Catalunya). C'est l'un des forums les plus importants pour discuter des derniers développements scientifiques et de leurs applications dans la modélisation de la pollution atmosphérique, à des échelles allant du local (niveau de la rue) au mondial. Il rassemble également des scientifiques et des parties prenantes du monde entier qui s'intéressent à la pollution atmosphérique, au changement climatique, aux politiques et à la santé.
Feux de forêt et dispersion atmosphérique
Les feux de forêt sont un phénomène naturel, et plusieurs incendies sont observés quotidiennement dans le monde. Ces dernières années, cependant, le changement climatique a entraîné une modification de la localisation et de l'intensité de ces incendies. Il suffit de penser aux incendies en Australie et en Californie. Cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir.
Lors des feux de forêt, une grande quantité de suie et de particules est libérée dans l'atmosphère, ce qui a une incidence sur le temps et le climat. Il est donc important de comprendre les émissions des incendies et leur transport dans l'atmosphère.
Dans cette étude, le transport des particules émises dans l'atmosphère à la suite des graves incendies de forêt en Australie durant l'été 2019-2020 a été analysé. Comme point de départ, on utilise les émissions des incendies calculées par CAMS (Copernicus Atmosphere Monitoring Service). Sur la base de ces données, le transport atmosphérique est calculé à l'aide du modèle de dispersion FLEXPART. La figure 1 montre le résultat pour les concentrations de poussières fines (inférieures à 2,5 micromètres ou PM2,5) le 7 janvier 2020.
Les scientifiques comparent leurs résultats aux observations des satellites et aux données des stations de surveillance de la qualité de l'air en Australie et en Nouvelle-Zélande. Cette comparaison leur permet d'ajuster leur modèle si nécessaire. À l'avenir, les informations sur les incendies de forêt pourront être utilisées dans les modèles météorologiques opérationnels afin d'inclure l'influence des incendies sur le temps et le climat dans les prévisions.